السلام عليكم هذة قصيدة للشاعر تميم البرغوثى بافرنسية
بإذن الله حيما اعرف ترجمتها كاملة سوف اضعها و من يعرف الفرنسية جيدا رجاء يترجمها
Panne d’électricité
Sous les bombardements
Seul à la maison
Je tentais encore de décrire les demeures.
L’horizon se tordait sous les décombres,
Et la fumée, une morne prière :
Demeures à Beyrouth … d’autres à Bagdad
Le héraut de la mort est accablé, aussi bien que l’aède.
Hier, je pleurais sur les ruines de mes aïeux, aujourd’hui, je pleure sur celles de mes descendants.
Une main se tend par derrière,
Traverse quatorze siècles
Et tendrement me tapote l’épaule :
Ne crains rien, tu n’es pas seul ; tant que nous sommes avec toi, tu ne le seras point !
Je me tournai … ils étaient tous là …
Ceux qui habitent les livres :
Imams, chameliers, chanteurs, poètes,
Alchimistes, médecins, astrologues
Et chevaux emplissant la maison, déferlant dans la rue,
Se lançant loin dans la mer.
Avec eux à travers la chaîne satellite,
Je le regardai …
Le Commandeur des croyants, en turban noir,
Signe d’appartenance à la lignée d’Al-Hussein ibn Ali ibn Abi-Talib.
Et puis, les Arabes, demandant vengeance, portent le turban noir.
Il se voile la tête de nuit, et se lève de bon matin,
Il me rappela
— et je l’avais oublié —
Que Dieu me chérissait.
Descendant du prophète, Ô Hassan !
De la famille qui face à l’univers pèse dans la balance
Récompensé de bienfaits pour une nation défaillante
Vous dîtes « Ne vous en faites pas ! Ce n’est pas une défaillance !
Que l’aube se souvienne qu’elle est souffle !
Et la nuit qu’elle est quiétude !
Et l’âme qu’elle est chair !
Et le secret qu’il est révélation !
Et l’argile qu’elle est humaine !
Souvenance mêlée peut-être de chagrin
Que d’une joie elle aurait rêvé
Que la tristesse lui déplairait
Qu’elle ne désirerait l’existence de celui
Dont le souffle est la manne des ennemis.
Que combattante elle est intrépide
Que polémiste elle est subtile
C’est qu’en guerre, le cœur protège un homme
Comme ne le ferait aucun bouclier.
Successeur de Dieu sur terre ! En votre nom ils ressuscitent,
Telles de nouvelles créatures jadis enterrées
Nous avons confié les plus précieux de nos hommes au Commandeur
Celui à qui dans la détresse on peut pleinement se fier
La main se tend vers le ciel,
Traversant quatorze siècles.
Et doucement, elle repousse la nuit,
Comme l’on repousse litham ou pansement.
Et la voici, une nuit sous une autre
Qu’elle repousse également.
Et ainsi de suite, une nuit après l’autre,
Comme si elle tournait les pages d’un livre.
Et chaque fois qu’elle en tourne une,
D’autres laissent transparaître certaines paroles :
Ne voyez-vous pas la prédiction ?
Leurs armes s’effondrent,
Les nôtres s’élèvent.
Un lierre pousse sur le missile,
L’entoure et le garnit,
Puis fleurit.
Un garçon crie : « Dieu est le plus grand ! »
Et le toit d’Israël s’écroule.
Ils pénétrèrent dans les abris,
Comme de la poussière sous le tapis.
L’homme est né de poussière,
Mais sa branche est le ciel
Et ses fruits ses habitants.
Je regarde les chaînes satellites et me souviens
Que Dieu, malgré tout, est une vérité scientifique.
Panne d’électricité
Sous les bombardements
Je ne suis pas seul.
La nuit est aussi sombre que les dattes,
Chaque nuit est une datte.
Et la main continue à les cueillir,
Une datte après l’autre,
Une nuit après l’autre.
Entre moi et le paradis,
Il n’y a que ces dattes.
Une main se tend,
Traversant quatorze siècles.
Elle me salue,
Je lui jurai loyauté.
Je tente encore de décrire les demeures,
De transformer la rime vaincue
En une autre victorieuse :
Des demeures que le temps prise en joaillier,
Les malheurs, telles les autruches, en décampent effrayés.
Demeures à la porte desquelles couche un chiot,
Cajolé au matin par les nouveau-nés,
Ainsi que des nuages, tels les cerfs-volants d’un enfant,
Qui en tire les fils pour les rapprocher et les éloigner,
Nuages qui leur sont dévoués comme un pèlerin,
Se voyant de La Mecque arriver.
Sur leurs murs, chaque verset se fait graver,
Déjouant les complots dans la nuit profonde.
Autour d’elles, les chevaux affranchis se rassemblent,
Sans brides, apprivoisés et impitoyables.
Des chevaux qui, par amour, obéirent à leurs cavaliers,
N’ayant pas de commandeur jusqu’au jugement dernier.
Ce ne sont pas des ruines, je ne suis pas poète,
Mais je suis pour les miens diseur de vérité.
Je les vois tout près, entre elles et moi,
Il n’y a que le bombardement de cette nuit …